Philippe Bonnier
Il vous raconte son parcours :
Après les films potaches et les spectacles d’avant-garde fabriqués avec les copains durant mon adolescence, comment pénétrer dans le monde inaccessible du 7èmeart ?
L’Ecole Nationale Louis Lumière fut ma porte d’entrée.
Après ces études techniques, les hasards de la vie m’ont permis de rentrer au TNP, alors dirigé par Planchon et Chéreau, où j’ai participé à des spectacles mémorables avec des acteurs magnifiques. Ces nouvelles rencontres m’ont amené à travailler avec un autre important metteur en scène, Roger Blin, qui me donna la chance de faire ma 1èremise en scène au théâtre à 22 ans.
Mais la caméra me manquait, alors je retournais à mes premières amours. Non sans mal ! Les courts, les projets sans fric, les autoproductions… Et bien sûr la télé. Plein de choses s’y passait dans les fougueuses années 80. Je pouvais, la même année faire un documentaire à travers le monde, filmer le Président de la République, et cadrer des téléfilms plus ou moins médiocres.
Durant les années 90, j’ai multiplié les expériences insolites, en France et à l’étranger dont Si loin, si proche, un film fou de Wim Wenders, un documentaire américain qui m’a amené aux Oscars, ou une improbable production franco-italo-américaine tournée en Suisse et financée par la Mafia…
Les années 2000, les années séries : Police District, Engrenages, Braquo, Les rivières pourpres et tant d’autres… Sans parler des longs-métrages, comme Un pur moment de rock’n roll ou la Mentale, réalisés par mon ami Manuel Boursinhac. Films et séries qu’il m’arrive encore d’écrire avec lui.
Ces dernières années, j’ai initié le stage Faire face à la caméra (dont découle cette master class self tape) pour les comédiens. J’enseigne aussi ce travail aux élèves du Studio Pygmalion.
Avec l’âge, le goût de la transmission m’était venu…